Accueil au Cabinet d'Hypnose de Nyons
Votre accueil au cabinet
« C'est bizarre votre accueil, on dirait que vous me recevez dans la salle d'attente ! » Certains patients me demandent parfois pourquoi je ne les reçois pas, lors de chaque rendez-vous, derrière un bureau, en début de séance, pour compléter une fiche de renseignements...
Pour moi, le bureau c'est une barrière physique... et surtout psychologique. Une séance d'hypnose, c'est avant tout une rencontre humaine : ça ne commence pas derrière une barricade ! Je ne prescris pas des pastilles pour la gorge, j'essaie de trouver des mots pour vous aider à activer vos propres ressources afin de vous remettre en mouvement. Qu'est-ce qu'un bureau en fer, tel un somnifère, a à faire dans cette affaire ? La séance commence quand vous franchissez la porte (et peut-être même avant...) : pourquoi romprais-je le contact qui vient de s'établir en vous maintenant à distance alors que la relation thérapeutique s'installe ? Et puis, franchement, plus que le caducée, ce bureau est, pour moi, l'emblème de la figure d'autorité médicale : « Je sais les choses et je vais vous guérir ». Moi... je ne sais rien... et c'est vous qui allez vous guérir ! Ce meuble imposant n'est finalement qu'un symbole significatif… du fait que le thérapeute cherche inconsciemment à afficher sa légitimité, en reproduisant ce schéma doctoral !
De même, je n'établis pas de fiche sur un ordinateur (en dehors du fait que je n'ai pas de bureau pour poser un ordinateur...). Tout simplement parce que votre adresse et la profession de vos parents, ça fait un peu fiche de rentrée scolaire au collège, non ? Je ne suis pas là pour renseigner des fiches informatiques. Je n'ai pas à avoir un « dossier médical » : je ne suis pas médecin ! Je ne fais que « soigner », au sens de « prendre soin ». C'est tout ! Pour cela, je m'aide de notes manuscrites que je prends parfois (ou pas...) pendant que nous discutons, je les conserve pendant la durée de votre thérapie et je les détruis un mois après notre dernier rendez-vous. Comme ça j'ai l'esprit libre et vous aussi : je ne conserve aucune information confidentielle.
Finalement, j'ai la prétention de croire que cette apparente désinvolture est au contraire la posture la plus sérieuse, la plus juste et la plus respectueuse.